Prix de l’étoile montante pour chercheuse ou chercheur en début de carrière dans le domaine des services et des politiques de santé 2024
Reconnaître les chercheuses et chercheurs émergents dans le domaine des services et des politiques de santé
L’Institut des services et des politiques de la santé des IRSC (ISPS des IRSC) est heureux d’annoncer que la Dre Laura Sikstrom et la Dre Oluwatomilayo (Tito) Daodu sont les deux lauréates du Prix de l’étoile montante pour chercheuse ou chercheur en début de carrière dans le domaine des services et des politiques de santé 2024.
Ce prix reconnaît l’excellence de chercheuses et de chercheurs en début de carrière dans le domaine des services et des politiques de santé. Il est décerné à la personne qui s’est le mieux classée au concours de subventions Projet des IRSC dans le cadre du mandat de l’ISPS. Il s’agit d’une subvention supplémentaire de 25 000 $, d’une durée d’un an, aux fins de la recherche ou de la mobilisation des connaissances.
En favorisant la promotion de l’excellence en recherche, l’octroi des prix de carrière de l’ISPS constitue une stratégie clé pour concrétiser le Plan stratégique 2021-2026 de l’ISPS : accélérer la transformation du système de soins de santé par la recherche pour atteindre les quatre objectifs et l’équité en santé pour tous et le Plan stratégique des IRSC 2021-2031 : vision pour un avenir en santé.
Au sujet des lauréates
Dre Laura Sikstrom

La Dre Laura Sikstrom est anthropologue médicale et chercheuse au Centre Krembil de neuroinformatique du Centre de toxicomanie et de santé mentale, et professeure adjointe en titre seulement au Département d’anthropologie de l’Université de Toronto. Elle codirige le Predictive Care Lab, une équipe de recherche interdisciplinaire qui étudie l’intelligence artificielle (IA), la prestation de services de santé et la justice sociale. La majorité de ses recherches actuelles portent sur l’importance croissante de l’« IA équitable » dans les sciences informatiques, en particulier la gamme de solutions sociotechniques conçues pour atténuer les biais algorithmiques. En utilisant des approches ethnographiques et informatiques, la Dre Sikstrom contribue à la création de systèmes d’IA qui sont à la fois robustes sur le plan technique et socialement responsables, et qui favorisent des soins de santé mentale équitables, inclusifs et axés sur le patient.
Dans le cadre de ses travaux sur l’équité algorithmique, la Dre Sikstrom étudie également l’utilisation responsable des données sociodémographiques dans les applications d’IA pour la santé mentale. En outre, elle collabore à des initiatives mondiales axées sur la santé numérique et élabore des documents de formation qui intègrent les perspectives des sciences sociales dans les flux de travaux informatiques au sein des systèmes de santé apprenants.
La recherche financée par les IRSC de la Dre Sikstrom redéfinira le rôle de l’IA dans l’évaluation du risque de violence chez les personnes atteintes d’un trouble de santé mentale. Plutôt que d’utiliser l’IA pour étiqueter les individus à haut risque, le projet utilise l’apprentissage automatique pour découvrir les facteurs qui conduisent à de faux positifs, mettant ainsi en lumière les préjugés systémiques qui mènent à la surestimation du risque de violence. L’équipe travaillera en collaboration pour concevoir un système d’aide à la décision clinique qui fournira aux cliniciens des renseignements contextualisés qui tiennent compte des préjugés, afin de réduire le nombre d’interventions inutiles tout en améliorant la précision de l’évaluation. En passant de la prédiction des risques individuels à la détection des préjugés systémiques, cette recherche s’inscrit dans un nouveau paradigme pour l’utilisation de l’IA dans les soins de santé mentale qui favorise la justice, l’équité en santé et le mieux-être des patients et du personnel.
Dre Oluwatomilayo (Tito) Daodu

La Dre Oluwatomilayo (Tito) Daodu est chirurgienne pédiatrique à l’Hôpital pour enfants de l’Alberta et professeure adjointe aux départements de chirurgie et des sciences de la santé communautaire de l’École de médecine Cumming de l’Université de Calgary. Elle est également vice-doyenne à la recherche et à l’érudition pour le Precision Equity and Social Justice Office. Elle est la première femme noire à pratiquer la chirurgie pédiatrique au Canada et est largement reconnue pour son leadership en matière d’équité en santé et de lutte contre le racisme.
Née au Nigeria et élevée à Winnipeg, la Dre Daodu est titulaire d’un diplôme de médecine de l’Université du Manitoba, et elle a effectué sa résidence et sa formation en recherche à l’Université de Calgary. Elle a approfondi son expertise en obtenant une maîtrise en santé publique à l’École de santé publique T.H.-Chan de l’Université Harvard ainsi qu’un certificat d’études supérieures en soins chirurgicaux mondiaux à l’Université de la Colombie-Britannique.
Dans le cadre de ses recherches, la Dre Daodu étudie l’élimination des disparités dans les soins chirurgicaux, l’amélioration de l’accès des communautés rurales et autochtones aux interventions chirurgicales et l’intégration d’une éducation contre le racisme dans la formation médicale. Elle dirige le volet de l’équité pour la plateforme de recherche Equity, Quality, Innovation and Safety (EQuIS) de l’Université de Calgary, où elle contribue à des travaux porteurs sur les systèmes de santé. À titre de chercheuse principale et de cochercheuse, elle a obtenu de nombreuses subventions de recherche, notamment pour des projets portant sur l’équité en santé pour les Autochtones, la compétence structurelle dans la formation médicale et la sécurité des interventions chirurgicales pour les populations marginalisées. Elle joue un rôle clé dans des comités nationaux et universitaires d’éthique, de diversité et d’inclusion, et elle a orchestré les publications sur la lutte contre le racisme dans les soins chirurgicaux de l’Association canadienne de chirurgie pédiatrique.
La recherche financée par les IRSC de la Dre Daodu vise à remédier aux inégalités auxquelles font face les patients racisés en contexte chirurgical en cernant les effets du racisme sur les résultats des interventions, en vue d’améliorer la façon dont les patients sont traités ainsi que leur participation aux soins. En tirant parti d’outils existants comme la Liste de contrôle de la sécurité chirurgicale et les processus de consentement éclairé, l’étude a pour but d’outiller les patients en veillant à ce qu’ils soient traités équitablement et à ce qu’ils disposent d’une plus grande autonomie quant à leurs soins, afin d’améliorer à la fois l’expérience des patients et les résultats des interventions chirurgicales.
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