Résumé de recherche du RIEM
Innocuité et efficacité comparatives des anticoagulants oraux directs chez les patients présentant une fibrillation auriculaire : étude de cohorte multicentrique (Q16-13)

Étude menée par le Réseau canadien pour l’étude observationnelle des médicaments (CNODES)

Quelle est la question?

  • Les inhibiteurs du cotransporteur sodium glucose de type 2 (SGLT2) sont une nouvelle classe de médicaments pour le traitement de 2e ou 3e intention du diabète de type 2.
  • Des essais contrôlés randomisés ont démontré que les inhibiteurs du SGLT2 réduisent le risque d’événements cardiovasculaires majeurs (ECM) et d’insuffisance cardiaque chez les personnes atteintes du diabète de type 2. Toutefois, leur efficacité dans un contexte réel d’usage demeure incertaine.

Résumé et Messages clés

  • L’apixaban est associé à des risques réduits d’AVC ischémique et d’hémorragie grave lorsqu’il est comparé au rivaroxaban, et à des risques similaires pour ces résultats lorsqu’il est comparé au dabigatran.
  • Le rivaroxaban est associé à un risque accru d’hémorragie grave et à un risque similaire d’AVC ischémique lorsqu’il est comparé au dabigatran.
  • Il s’agit d’une des plus vastes études observationnelles à ce jour sur des patients débutant l’apixaban, le rivaroxaban et le dabigatran pour prévenir l’AVC dans la fibrillation auriculaire non valvulaire.
  • Nos conclusions selon lesquelles les risques d’hémorragie grave et d’AVC avec l’apixaban sont moindres qu’avec le rivaroxaban aident à comprendre les bienfaits et les risques des anticoagulants oraux directs après leur mise sur le marché dans le contexte canadien.

Chef de projet & Équipe

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Quel était le but de l’étude?

  • Cette étude, menée par CNODES, a permis d’évaluer l’efficacité et l’innocuité (bienfaits et méfaits cliniques) de différents anticoagulants oraux directs chez les patients présentant une FANV.

Comment l’étude a-t-elle été menée?

  • CNODES a mené des études de cohorte rétrospectives, avec appariement par score de propension, à partir de données administratives sur les soins de santé pour 227 579 patients présentant une FANV qui étaient de nouveaux utilisateurs d’anticoagulants oraux, trouvés dans sept provinces canadiennes et deux bases de données internationales.
  • Le dabigatran, le rivaroxaban et l’apixaban ont été comparés deux à deux.
  • Le résultat principal était l’AVC ischémique ou l’embolisation systémique; les résultats secondaires comprenaient l’hémorragie grave, la mortalité toutes causes confondues, l’infarctus du myocarde, et un résultat composite comprenant tous les AVC, l’hémorragie grave et le décès.
  • Les rapports de risques instantanés (RRI) et les intervalles de confiance (IC) à 95 % ont été estimés et mis en commun pour toutes les provinces par méta-analyse.

Qu’a révélé l’étude?

  • Pour le rivaroxaban comparé au dabigatran, aucune différence significative n’a été constatée dans le risque d’AVC ischémique (RRI 1,11; IC à 95 % : 0,93 à 1,32), mais un risque accru d’hémorragie grave l’a été (RRI 1,26; IC à 95 % : 1,09 à 1,46).
  • Pour l’apixaban comparé au dabigatran, aucune différence significative n’a été constatée dans le risque d’AVC ischémique (RRI 0,91; IC à 95 % : 0,74 à 1,12) ou d’hémorragie grave (RRI 0,89; IC 95 % : 0,75 à 1,05).
  • Pour l’apixaban comparé au rivaroxaban, des risques réduits d’AVC ischémique (RRI 0,85; IC à 95 % : 0,74 à 0,99) et d’hémorragie grave (RRI 0,61; IC à 95 % : 0,53 à 0,70) ont été constatés.
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